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Les Français condamnés à être emportés par la foule ?

En ce début d'année, et pour la reprise de mon blog après quelques mois d'absence, j'ai très très envie d'être optimiste...  Pas évident lorsqu'on vit dans un pays qui viens d'intégrer le "Top 5" mondial des pessimistes pour 2011, les Français considérant même être moins bien lotis que les Irakiens ou les Afghans (1) !

Il faut reconnaitre que depuis 2008, année de la crise des subprimes, l'ambiance n'est pas à la fête ! Certes, on entend dire ici ou là que la reprise est pour bientôt, qu'elle ne saurait tarder,  que le climat des affaires s'améliore, mais si vous interrogez les chefs d'entreprise - ceux qui sont en première ligne - ils vous répondront invariablement qu'il  n'y a vraiment pas de quoi sabler le champagne...

La France, 5ème économie mondiale, pays dépressif, serait-il un pays en déclin ? Avec 870000 réponses à l'interrogation « déclin de la France » sur Google, on serait tenté de le croire.

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Pendant ce temps là, les pays dits « émergents » - ceux dont la démographie explosive vouaient à la famine il y a quelques décennies - connaissent toujours des taux de croissance hallucinants, et surtout affichent leur insolente confiance dans l'avenir...

Exemple saisissant : la compagnie aérienne indienne Indigo - qui vient de passer la plus grande commande de l'histoire de l'aviation civile avec pas moins de 180 Airbus A320 - a été créée en 2005 !!!! A ce rythme, on peut imaginer que la prochaine commande sera passée directement auprès d'un constructeur Indien ou Chinois.

Tout cela fait d'ailleurs le miel de nos professeurs de désespoir (2), cassandres professionnels de gauche et de droite, ceux pour qui la mondialisation est forcément porteuse du déclin d'une France qui se dissout dans ses valeurs, détruit ses acquis sociaux, s'appauvrit, et finalement ne peut résister au choc des émergents.

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La démographie des pays émergents comme instrument final de la chute de l'occident est d'ailleurs le dernier thème de prédilection des déclinologues patentés, équivalent post-moderne du prophète déjanté, illuminé qui parcourait la planète avec une pancarte annonçant que la fin du Monde est pour bientôt...

Je vous la fait courte : la France, avec 62 millions d'habitants, représente environ 1% de la population mondiale. La chine, qui en compte 1,4 milliards représente de son côté près du quart de cette même population.

Imaginons que la richesse d'un pays ne soit plus liée à sa production, mais au nombre de ses habitants. Dans ce cas de figure la Chine serait aujourd'hui - et de loin - la première économie mondiale et la France ne serait plus que 21ème, soit le niveau actuel de la Turquie !

Bref, il suffirait d'imaginer que nos démocraties occidentales continuent de perdre des habitants et des parts de marché au détriment des pays dits émergents durant vingt ans pour aboutir à un scénario catastrophe, avec une France se situant peu ou prou au niveau de l'Ouganda en terme de richesse par habitant.

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Ca a l'air un peu stupide dit comme ça, mais ce concept de démographie venant se substituer à l'histoire des nations pour déterminer leur future puissance est en train de gagner du terrain chez les économistes les plus réputés...

Moi qui voulais démarrer l'année sur une note positive, ça n'en prend pas le chemin... Fort heureusement, ces hypothèses catastrophistes font totalement fi d'un ensemble de facteurs qui rendent les théories démographiques plutôt fumeuses :

* Dans une économie mondialisée, les pays dépendent étroitement les uns des autres. Qu'il s'agisse des échanges commerciaux, de la monnaie, des crédits, tout le monde dépend de tout le monde: c'est un peu «je te tiens, tu me tiens par la barbichette». L'effondrement d'une économie entrainant celle des autres, il se crée une forme d'équilibre de la terreur, similaire à celui qui prévalait entre l'URSS et les Etats-Unis lors de la guerre froide. De quoi avoir le temps de rebondir pour nos économies occidentales essoufflées...

* Il ne faut pas oublier que les pays émergents sont souvent portés par un environnement social particulièrement favorable - au sens de la compétitivité - sans syndicats ni salaire minimum, quand il ne s'agit pas purement et simplement de dictatures. Le rééquilibrage du niveau de vie avec celui de nos démocraties créera forcément des attentes sociales, des habitudes de consommation, qui transformeront progressivement nos principaux compétiteurs en gigantesques clients potentiels, pour peu que nous ayons quelque chose à leur vendre!

* Les générations futures - celles qui seront nées avec Internet - sont par essence mondialisées et capable de s'adapter à un environnement totalement multipolaire. Qu'on le veuille où non, elles inventeront leurs propres codes, et finiront par casser le moule Colbertiste centralisateur qui à fait la force de la France, mais qui constitue aujourd'hui sa faiblesse. Ce mouvement tellurique s'observe déjà sur une nouvelle génération d'entrepreneurs du net qui considèrent le monde comme leur terrain de jeu. Ceux là, c'est certain, sauront faire de la France un pays qui retrouve le chemin de la croissance.

* Pour finir, je suis sincèrement convaincu - selon une notion chère à Bourdieu - que le capital n'est pas qu'économique, il est également social et culturel. De ce point de vue, de Versailles au Siècle des Lumières en passant par la Révolution, la France dispose de fondations pour le moins solides...Mesurer la puissance d'une nation au nombre de ses habitants peut sembler mathématiquement correct, mais ce serait faire peu de cas du capital immatériel dont dispose notre vieille Europe, non chiffrable mais suffisant pour conserver une place dans le concert des nations...

          déclinlouis14.jpg

          Vous voyez qu'il y a d'excellentes raisons de rester optimistes en ce début d'année 2011! Il fallait juste avoir la patience de lire jusque là ;-)

          Très bonne année 2011 à tous!

          http://groupe.avanquest.com

          PS :

          Un Américain demande à un Chinois :
          -" Si la fin du monde était annoncée pour l'année prochaine, que souhaiterais-tu avant ?"
          Le Chinois lui répond :
          -" Sans aucune hésitation devenir Français "
          -"Et pourquoi donc ?" lui demande l'Américain .
          Et le Chinois de répondre :
          -" Parce qu'ils retardent de 20 ans."

          (1) Sondage BVA-Gallup international réalisé pour Le Parisien le 3 Janvier.
          (2) « Avec la mondialisation, notre siècle échappe à l'occident » Article de Nicolas Baverez paru dans le Figaro du 4 Janvier

          Crédits Photos:

          Pommes © Odile Vilmer
          World's end © Photograham
          Portrait de Louis XIV par H. Rigaud (1694)





          From http://leconomiereelle.blogs.challenges.fr/ - Original post

          17Jan2011

          Other Posts

          Le numérique vaut bien un ministère !

          La campagne #keepfleur menée sur Twitter pour sauver le soldat Fleur Pellerin n’y aura rien changé : la liste des 16 ministres du nouveau gouvernement de Manuel Valls ne comporte pas de ministre dédié au numérique. On se retrouve avec un portefeuille mélangeant Economie, Redressement Productif et Numérique. Son titulaire ? Le bouillonnant Arnaud Montebourg. On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein.

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          En effet, c’est la première fois que le numérique est intégré à un ministère de premier plan, avec une figure qui dispose d’assez de poids politique pour gagner les arbitrages interministériels. Le numérique n’est plus exclusivement relégué en bas de la hiérarchie gouvernementale, et n’est plus considéré comme accessoire au même titre que… les anciens combattants ou la francophonie. C’est le verre à moitié plein : on peut y voir une forme de prise de conscience par notre Président de l’importance de la révolution digitale et son impact sur notre pays.

          On a pourtant quelques raisons de penser que le verre est malheureusement à moitié vide. D’abord, est-ce qu’Arnaud Montebourg est la personne la mieux placée pour occuper cette position ? Ses prises de position passées quand il s’agissait du numérique, ne sont pas là pour nous rassurer. A titre d’exemple, citons son blocage pour le rachat de Dailymotion par Yahoo en mai dernier. Sa démarche partait sûrement d’une bonne intention, mais révèle aussi une perception biaisée de notre secteur et de ses enjeux. Ses propos sur le danger pour l’économie traditionnelle d’une innovation trop rapide et son interventionnisme dans la gestion des entreprises peuvent être perçus comme des freins potentiels au développement d’une vraie industrie digitale française. On ne peut pas aborder le numérique avec la même grille de lecture que l’industrie ! Il existe des spécificités dans notre secteur qu’il faut prendre en compte, notamment dans la fiscalité : l’actionnariat salarié, le Crédit Impôt Recherche, ou même le seuil du Crédit Impôt Compétitivité Emploi, sont autant de réformes qui ont besoin d’être adaptées à la particularité de nos entreprises.

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          Revenons a contrario sur l’ancienne titulaire du poste, Fleur Pellerin, pour dessiner le portrait-robot de la figure dont le numérique a besoin : compréhension des enjeux, ouverture sur la communauté des entrepreneurs, projets concrets comme la FrenchTech… C’est la première fois qu’une ministre, certes déléguée, réunit autant d’atouts pour réussir. Compte tenu de son travail exceptionnel, la récompenser aurait été un signal fort. Avoir une figure dédiée sur le sujet aurait aussi été une confirmation de l’importance accordée au numérique  par notre gouvernement : aujourd’hui, nous pouvons craindre que notre sujet ne soit noyé dans un plus grand ensemble.

          Plus globalement, et au-delà des questions de personnes et de portefeuilles ministériels, il nous faut pour la France numérique, une figure emblématique à la hauteur de la transformation digitale de notre pays. Tout est bouleversé avec les nouvelles technologies ! L’administration, le système éducatif, le modèle de nos entreprises… le numérique est partout. C’est pourquoi l’impulsion en faveur de ce secteur doit être portée au sommet, par un ministre bien placé, voire même par le Premier ministre ou le Président en personne.  Force est de constater qu’aujourd’hui, avec la configuration du nouveau gouvernement, nous sommes loin du compte.

          Prenons un cas concret de réforme de l’Etat : un vrai projet ambitieux d’administration numérique sur un plan national permettrait d’améliorer la qualité du service rendu, de faire des économies en renforçant la productivité des agents, d’acculturer une grande partie de la population au digital et enfin, de soutenir les entreprises françaises du secteur grâce à la commande publique.

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          Mais pour faire aboutir un tel chantier qui touche toutes les administrations, un ministre isolé, aussi talentueux soit-il, ne peut réussir sans avoir tout l’appareil de l’Etat derrière lui. C’est le paradoxe de cette nouvelle révolution industrielle du XXIème siècle : fruit de l’initiative individuelle et des acteurs du privé, elle ne peut produire tous ses effets qu’au travers d’une volonté forte d’accompagnement du changement au plus haut niveau de l’Etat.

          Pour que cette transformation de la société soit aussi un facteur de progrès pour toutes les couches sociales, nous ne pouvons qu’espérer une prise de conscience de l’enjeu, afin qu’au niveau du gouvernement, le numérique soit enfin considéré comme indispensable, et non plus périphérique. Le mercato gouvernemental n’est pas fini. La semaine prochaine seront nommés les secrétaires d’Etat. Lorsque sortira sur le perron de l’Elysée le secrétaire général de la présidence, nous attendrons d’entendre dans sa bouche les mots « Fleur Pellerin » ou « numérique »…

          Note: Tribune originellement Publiée le 04/04 dans Le Plus du Nouvel Obs http://t.co/bRkzviSnNu

          Crédits Photos:

          Arnaud Montebourg (c) Zaman France

          Verre à Moitié Vide (c) Blog Attraction

           

           










          From http://leconomiereelle.blogs.challenges.fr/ - Original post

          7Apr2014
          Pour être innovant, rien ne sert de courir, il faut partir à point !

          L'innovation. Le nerf de la guerre technologique. Le point qui fait la différence entre les acteurs de l'écosystème numérique. Le centre d'intérêt des analystes et blogueurs qui attribuent un certificat au plus innovant. Ce mot dans notre univers peut avoir plusieurs sens.

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          Steve Jobs est, pour tous, le père de l'innovation technologique. Malgré son décès, on continue de le citer en référence. Que retient-on de lui ? Cette phrase magique qui a fait le succès d'Apple : « Think different » ! Mais, qu’est-ce que cela veut dire exactement ? La capacité de se réinventer, de trouver la bonne idée qui tue, le dépassement de soi ?

          Quand on regarde de plus près l'histoire de la firme à la pomme, on se rend vite compte qu'être le premier à imaginer un produit qui n'existe pas, ne suffit pas à devenir le leader de sa catégorie. L'iPod ? Les baladeurs MP3 existait déjà depuis longtemps, sans qu'aucun modèle n'arrive à émerger. L'iPhone ? Idem, à sa sortie, cela faisait un moment que les écrans tactiles et les smartphones équipaient certaines catégories d'utilisateurs dans le monde professionnel et chez les early adopters.

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          Moralité : pour être innovant, cela ne sert pas seulement d'être le premier ; il faut surtout arriver au bon moment sur un marché parfois déjà ouvert par d’autres concurrents. Le « Think different », c’est ce qui permettra d’apporter la qualité qui rend le produit indispensable pour l’utilisateur. Il ne faut donc pas forcément courir en tête, mais il faut surtout être le meilleur !

          Il n'est pas question ici de dire qu’Apple n’est pas innovante. Elle l’est évidemment au travers la pénétration extraordinaire de leurs outils dans notre vie quotidienne. Mais, c'est justement là le secret de la réussite. L'innovation dans le numérique, ce n’est pas seulement de la technique, c’est aussi du marketing et des usages ! Le mieux est parfois de laisser les autres créer le besoin pour mieux y répondre par la solution la plus ergonomique, en phase avec l'attente de l'utilisateur. D'ailleurs son principal challenger Samsung est en passe de suivre le même chemin après avoir été longtemps perçu comme un constructeur fiable techniquement, mais pas très novateur. Aujourd’hui, ses téléphones mobiles reprennent les clés de la réussite de l’iPhone, déjà bien introduit sur le marché, mais arrivent enrobés d’une nouvelle couche d’innovation. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les deux géants se sont mutuellement accusés de contrefaçon !

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          L’innovation n’a de sens que couplée à un principe de réalité économique : pas de recette-miracle, il ne suffit pas de l'idée révolutionnaire pour que cela marche ! Prenons un cas concret : l'impression 3D. Tout le monde en parle, les applications sont très impressionnantes, mais au-delà de quelques cas anecdotiques qui intéressent les médias, on n’est pas encore certain du modèle économique qui fera émerger cette nouvelle technologie. Pourtant, l’impression 3D finira par trouver le succès, mais seulement lorsqu’une entreprise trouver un produit qui aura une utilité directe pour l’utilisateur, loin du gadget !

          La France s’est construite sur une logique de recherche, sûrement passionnante mais parfois sans débouchés réels. Le passage à une dynamique d'innovation inscrite dans le quotidien donnerait un vrai coup de boost à notre écosystème ! Symboliquement, la mesure la plus emblématique de soutien à nos entreprises, s'appelle le Crédit Impôt Recherche. Il serait peut-être temps de passer au Crédit Impôt Innovation !

          Note :

          Tribune également Publiée dans 01 Business le 20 Juin 2013

          Crédits Photos :

          The Jobs way – think different (c) Upbeatmarketing.wordpress.com

          Le lièvre et la tortue (c) Environnement.ecole.free.fr

          Poisson dans l’ampoule (c) Paris, capitale de l’innovation/ Digicom 2012/ Ecs-paris.com





          From http://leconomiereelle.blogs.challenges.fr/ - Original post

          5Jul2013

          @roxannevarza Super ambiance chez Spark, des entrepreneurs plein d'énergie, des projets cools, j'y retourne quand tu veux ;-) cc @tariqkrim

          From @bvanryb - Original post

          7Jun2013
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